Apprendre a aimer

Chapitre 5

Ce soir-la, lorsque Drago rentra dans la salle commune des préfets, son homologue était dans sa chambre, conformément à ses nouvelles habitudes, en train de lire. Elle avait levé instinctivement la tête pour écouter, comme tous les soirs à cette heure-ci... Elle savait qu'il allait s'asseoir sur le rebord de la fenêtre et contempler un médaillon contenant une photo de sa mère.

Après quelques heures, elle entendrait claquer la porte de la chambre du vert et argent, elle soupirerait et retournerai à sa lecture.

 

Une heure après le retour de son colocataire, Hermione arrêta à nouveau ce qu'elle faisait et releva donc une nouvelle fois instinctivement la tête s'attendant à entendre claquer une porte de chambre. Il n'en fut rien…

Les minutes défilaient, quand soudain, Elle entendit un cri.

C'était Drago. Elle referma son livre d'un coup sec et descendit rapidement les escaliers sa baguette a la main.

 

Hermione fut horrifiée par le spectacle qui se déroulait devant elle et faillit tomber à la renverse.

Drago était en train d'agiter les bras dans tous les sens. Il se faisait attaquer par une dizaine de créatures ailées de couleur violette. Hermione les reconnut immédiatement. Il s'agissait de Doxys. Elle avança brusquement tandis que le jeune homme se débattait. Les Doxys prenaient apparemment un malin plaisir à lui tourner autour. Certains commençaient même à tenter de le mordre.

Tout se bousculait dans la tête de la jeune femme. Elle savait une chose : le venin de ces créatures était particulièrement dangereux. Sans attendre davantage, elle se précipita vers Drago, mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, celui-ci s'effondra et s'évanouit. Elle s'agenouilla à ses côtés et levant la tête vers les Doxys, elle sortit sa baguette et la pointa vers eux.

 

- Immobilus ! cria-t-elle si fort que sa voix résonna dans toute la pièce.

 

Un jet de lumière aveuglant sortit de sa baguette et les Doxys ne bougèrent plus. Ils erraient dans l'air, immobiles. Seuls leurs yeux, terrorisés, clignaient. Ne s'attardant pas sur sa victoire, elle posa sa baguette au sol et reporta son attention sur Drago. Il était inerte. Des traces de morsures étaient dispersées dans son cou, sur ses bras et sur son visage. Elle lui toucha le front : il était brûlant.

 

- Ça va aller, tiens le coup, murmura-t-elle.

 

Elle ne savait pas s'il s'agissait de ses propres mains qui lui jouaient des tours, mais elle était presque sûre que les doigts de Drago s'étaient resserrés autour des siens.

 

Ses pensées furent rapidement interrompues par l'arrivée en trombe de la directrice de Poudlard et de l'infirmière, prévenues par le serpent et le lion du tableau porte, ainsi que le maître des potions, Severus Rogue. Ils prièrent Hermione de se reculer. Elle lâcha à contre cœur la main du jeune homme. Avant de se relever, ses yeux se posèrent sur un médaillon, qui était tombé sous la commode après la chute. Elle le ramassa, et le mit dans sa poche.

 

Le professeur et l'infirmière placèrent le malade sur une civière et sortirent de la salle commune, laissant Mc Gonagall avec Hermione, seules. Elle lui tendit une petite bouteille.

 

- Tenez Miss Granger. C'est du Doxycide, enfin, je pense que vous le savez. C'est très efficace lors d'invasions de Doxys ! Vaporisez tous les rideaux de cet appartement et ensuite filez à l'infirmerie.

 

- Bien professeur.

 

Mais Hermione ne pensait pas aux Doxys. Enfin, pas vraiment. Elle était bouleversée et s'inquiétait pour la santé de son colocataire. Le venin agissait rapidement, et il fallait que l'infirmière le soigne au plus vite pour ne pas aggraver la situation.

Un quart d'heure plus tard, elle arrivait à l'infirmerie.

 

- Vous avez eu de très bons réflexes, il s'en sortira dit Mrs Pomfresh. Et vous vous allez bien?

 

Hermione hocha simplement la tête, la directrice qui était arrivée juste avant, s'en alla.

Hermione regarda autour d'elle.

Drago était allongé dans un lit, tout au fond de la pièce. Mrs Pomfresh était maintenant assise à côté de lui, et tentait de lui faire avaler une mixture étrange. Il était toujours inconscient. Elle s'avança lentement vers lui et quand elle fut à hauteur du lit, l'infirmière lui adressa un léger sourire.

 

- La fièvre devrait tomber d'ici demain. En attendant, il est possible qu'il ait des crises. Mais ses jours ne sont pas comptés. Et c'est grâce à vous, Miss Granger.

 

Elle hocha la tête puis prit la place de l'infirmière à côté du lit. Elle sortit le médaillon pris la main de Drago l'ouvrit, inséra le bijou à l'intérieur et la referma.

L'heure venue, elle rentra dans ses appartements se coucher lasse et déprimée.

 

 

Le lendemain matin en arrivant à l'infirmerie elle vit Pansy Parkinson qui en sortait.

 

- qu'est-ce que tu lui as fait, toi, hein ? Aboya la serpentard.

 

- rien, rien du tout répondit Hermione d'une voix vide.

 

- allons, allons mais que ce passe t'il ici ? Demanda Mrs Pomfresh, ah bonjour Miss Granger, entrez, quand à vous Miss Parkinson je vous serez gré de remercier celle qui a sauvé votre ami.

 

-... ? , Pansy regardait Hermione avec des yeux ronds. Elle donnait l'impression que son monde se dérobait, comme si elle venait de débarquer d'une autre planète.

 

- c'est rien...

 

Hermione revint le soir après les cours, elle s'assit et s'assura que le médaillon était toujours à sa place. Drago se réveilla peu après.

 

- salut dit elle sans le brusquer.

 

- hum salut aie...

 

- Vas-y doucement ...

 

- qu'est-ce que ...

 

- attaque de doxys.

 

-aouch ...

 

- ouais comme tu dis, tu m'as fait peur...

 

Puis sentant quelque chose qui le gênait dans sa main pour se redresser, il l'ouvrit... Et eu les larmes aux yeux.

 

- je l'ai trouvé sous la commode, après que tu te sois évanoui expliqua la visiteuse penaude, alors je te l'ai amené, je me disais que tu serais content de l'avoir à ton réveil...

 

- merci, merci, merci beaucoup Granger...

 

- tu y tiens à ce médaillon non?

 

Elle s'était installée au bord du lit.

 

- ... Il a toute une histoire ce médaillon… il me rappelle à quel point je suis proche de ma mère, malgré les épreuves difficiles de la vie… cette complicité qu'on a, malgré l'absence de mon père, à cause de … elle me manque tu sais ... Beaucoup...

 

Il releva brusquement la tête, et parut gêné.

 

- Enfin, je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça…

 

Hermione sourit légèrement. Elle voulut poser sa main sur celle du jeune homme, comme pour le rassurer, mais se dit immédiatement que ce geste n'était pas du tout approprié. Elle se ravisa.

Il pleurait, et pour le consoler elle lui sourit.

 

Quelques jour après, toute l'école savait comment et grâce à qui le prince des serpentards avait échappé aux Doxys fous. Lorsqu'il sorti de l'infirmerie, l'ambiance étant redevenue ce qu'elle était entre eux quelques temps plus tôt, le jeune homme demanda à son homologue de l'accompagner pour le dîner.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans la Grande Salle, tous les regards se tournèrent vers eux. Accrochée au bras de Drago, Hermione baissait la tête, rougissant autant qu'elle le pouvait, Le Serpentard quant à lui, gardait la tête bien haute et défiait quiconque de faire une seule remarque en balayant la salle d'un simple regard. Ses yeux froids parcoururent inévitablement la table des verts et argents, et insista longuement sur chaque visage pour leur faire comprendre ce qui leur arriverait s'ils se permettaient le moindre sourire moqueur.

Le message étant bien passé, chacun reprit sa conversation, doucement au début, puis l'habituel brouhaha reprit le dessus.

 

- Merci, souffla Hermione.

 

- Tu ne m'en veux pas si je t'abandonne maintenant Granger, j'ai une certaine réputation à tenir, surtout vis-à-vis de ma maison, dit-il en jetant un coup d'œil à Pansy et Blaise.

 

Quelque peu blessée par ces dernières paroles, Hermione lâcha le bras de Drago à regret.

Il commençait à s'éloigner lorsque la jeune fille lui lança:

 

- tu sais Malfoy, un jour il faudra que tu assumes tes actes...

 

Drago revint sur ses pas, rapprocha son visage et embrassa Hermione tendrement, elle passa ses bras derrière sa tête tandis qu'il mit ses mains sur les hanches de la belle.

Elle rougit et parti en courant s'assoir à sa table le sourire aux lèvres.

 

- Whaou Hermione ! La vache!

 

S'était Ginny qui même boudant son amie n'avait pu s'empêcher de réagir.

 

- merci Ginny.

 

- bravo Hermione tu as été formidable ... Avec les Doxys.

 

- euh merci Harry.

 

- tu es vraiment amoureuse alors? Demanda Ron qui rongeait son frein tout regardant une certaine serdaigle avec insistance…

 

- ben je lui ai pas encore dit, et lui non plus n'a rien dit mais... Oui je crois que je l'aime.

Je suis désolée Ron, pour moi tu es un frère... Et on ne tombe pas amoureuse de son frère non?

 

- ben voyons, se renfrogna le rouquin.

 

- dis-toi qu'il vaut mieux ça et passer nos journées avec elle que d'être l'amoureux éloigné à l'autre bout de la salle... Dit Harry en souriant timidement.

 

- où l'ex qu'elle ne veut plus voir ajouta Ginny.

 

- Mouais forcément vu comme ça... Il regarda à nouveau vers la table des serdaigles.

 

Le lendemain matin, lorsque la belle lionne voulut s'asseoir dans l'escalier, un bras l'attira vers le rebord de la fenêtre.

Comme souvent leurs regards se firent intenses ... Des secondes ... Des minutes ... Des heures ... Ils perdirent la notion du temps ...

 

* Je n'en pouvais plus de l'éviter. Pensa le beau blond, Son regard pénètre en moi en me procurant une chaleur incomparable ... Je n'arrive plus réfléchir tellement elle m'envoûte.*

 

Hermione, elle, était tout aussi subjuguée par cet homme, l'homme qu'elle aimait. Elle s'approcha de lui et l'embrassa timidement. Puis elle s'éloigna lentement et lui dit à voix basse.

 

- Je t'aime Drago... Je ne peux pas le cacher... Tu es trop important à mes yeux... Mais je ne veux pas que...

 

- Je préfère mourir que de passer encore une seconde loin de toi ! La coupa-t-il.

 

Il avait l'impression que son cœur allait défaillir tant il avait attendu ces mots qu'elle venait de prononcer pour lui.

C'était magique, Ils se sourirent et ils s'embrassèrent à nouveau.

A suivre...